À la redécouverte de l’andouillette.

Elle fait un peu partie de ces saveurs boudées par les Français, mais n’a pas pour autant dit son dernier mot. Il reste encore de nombreux adeptes de cette spécialité nantaise, prêt à défendre ce qu’ils considèrent comme un élément important de leur patrimoine.

AAAAA… l’andouillette !

Vous êtes-vous déjà un jour demandé ce que faisaient les cinq « A » » qui suivent parfois le terme « andouillette » sur la carte d’un restaurant ou d’une brasserie ? Est-ce qu’il faut entendre là une onomatopée sous forme de fou rire, car l’on se demande bien qui est assez fou pour aimer commander des tripes au restaurant ? En réalité, c’est une abréviation qui désigne l’Association amicale des amateurs d’andouillette authentique. C’est un organisme très sérieux constitué de membres qui eux ne prennent pas au sérieux, et qui a pour but d’attribuer la célèbre appellation. Les membres du conseil d’administration sont des passionnés ou des chevronnés de la charcuterie, qui se réunissent deux fois par an sur la butte Montmartre à Paris.

L’andouille se refait une image.

Son aspect un peu vieillot, son odeur et son goût prononcé sentent parfois un peu la cuisine du vieux terroir. Pourtant des chefs cuisiniers passionnés ont réussi à redorer le blason de l’andouillette pour lui rendre son attrait. La première astuce des professionnels consiste à le déstructurer en le cuisinant sous forme de pâté et de terrine ou en feuilletés. Souvent, il peut être mélangé avec des fruits pour apporter un peu de sucre à la préparation. L’autre subterfuge employé est la dissimulation. Sous forme de petits hamburgers, de pizzas ou bien en tartine, il existe désormais toutes sortes de recettes amusantes et de mélanges de saveurs à tester avec le produit. Par ailleurs, les amateurs de barbecue et de cuisson à la plancha pourront également renouer avec l’andouillette l’été pour un moment de dégustation entre amis ou en famille.